jeudi 23 février 2012

Saint Pierre de la Martinique

Celle qui fut jadis le "petit Paris des Antilles" a bien du mal a se remettre de cette terrible éruption de la Montagne Pelée survenue le 8 mai 1902.
Certes, la rue principale a vu quelques petits commerces se reconstruire, près de la place du marché les restaurants locaux sont nombreux, mais ce qui reste omniprésent, ce sont les ruines de son opulence passée. La végétation a repris ses droits sur les pentes de la "Pelée" dont le sommet reste le plus souvent caché dans les nuages.




Les vestiges du théâtre (copie de celui de Bordeaux) en sont un exemple frappant.



Là se pressaient riches propriétaires, et marchands avec leurs épouses ou maîtresses habillées à la dernière mode et parées de bijoux.



Une des histoires frappantes de la catastrophe est qu'il eut 28 000 morts et seulement, dit-on, un survivant! Il s'agit, bien sûr, de l'histoire de Cyparis, ce vagabond mis au cachot quelques jours avant l'éruption ; son cachot était tournée dos à la pente le long de laquelle dévala la nuée ardente, l'étroite porte ne laissa pas vraiment passer braises, souffle brûlant, matériaux en fusion, et trois jours plus tard Cyparis fut retrouvé, gravement brûlé mais vivant.



J'ai trouvé à cette rue beaucoup de charme. Son nom : rue d'Enfer, non pas à cause des flammes qui ravagèrent la ville, mais des maisons closes et nombreux établissements de jeu ou débits de boisson qui la bordaient. Elle est devenue beaucoup plus calme.



La visite de la ville est passionnante si on sait prendre son temps. Les romans de Raphaël Confiant (en particulier "Nuée ardente" et " Adèle et la pacotilleuse") décrivent à merveille à la fois la vie et les lieux avant que tout ne se fige. C'est un réel plaisir d'y faire un tour après les avoir lus.

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