Ne soyons pas mauvaise langue, il arrive qu'il ne pleuve pas, il y a même des éclaircies à Paris en novembre, mais il fait froid... Enfin, nous avions pris de mauvaises habitudes aux Caraïbes...
Alors quand il fait froid, quoi de mieux que le cinéma? Et en cette rentrée, trois films ont attiré mon attention et ne m'ont pas déçue, pour des raisons différentes.
Commençons par le film de François Ozon, Dans la maison, avec, entre autres, Fabrice Luchini, un Fabrice Luchini qui joue à merveille le professeur de lettres sans en "faire trop", une prouesse. Mais ce qui est une prouesse en soi, c'est plus encore le scénario, une narration sans cesse remise en cause, un peu comme dans dans le roman d'Italo Calvino Si par une nuit d'hiver un voyageur. Enfin quelque chose d'intelligent qui sort des sentiers battus, fussent-ils agréables à parcourir. On s' y perd un peu entre fiction et réalité, c'est bon.
Autre univers, déroutant s'il en est, celui d'Abbas Kiarostami. Ce metteur en scène iranien est allé pour ce film à Tokyo. Les quelques (trop rares) images qu'on en voit sont belles. Toutes les images sont belles d'ailleurs, le film est très lent mais c'est là son charme, les acteurs sont remarquables, un autre monde. Like Someone in Love, c'est une expérience intéressante.
Quant au dernier Tim Burton, Frankenweenie, c'est un pur délice. L'expression peut sembler surprenante pour un film à la fois sensible et horrifique, technique et classique. Je m'explique : c'est avant tout l'histoire d'un petit garçon seul, dont l'ami, son chien Sparky, meurt dans un accident de voiture; le côté horrifique, c'est que le petit garçon va essayer (avec succès) de redonner vie à son chien;
le film est en noir et blanc (chose rare de nos jours) et a été tourné en "stop motion" (animation image par image) - prouesse technique; quant aux innombrables références aux film d'horreur "classiques" (Frankenstein, Dracula, King Kong), elles procurent un réel plaisir au connaisseur. Bref, je trouve que ce film est une réussite. Voir la critique de mes amis cinéphiles sur www.leblogbuster.fr.
Et ces film-là, aux Antilles, je ne les aurais probablement pas vus. C'est une consolation.
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