mardi 27 novembre 2012

Vie parisienne (IV)


Paris, le Grand Palais, par un bel après-midi (le seul sans doute) de ce début d'automne...





Je cède à la pression médiatique et me dirige vers l'entrée de l'exposition Hopper.  
Hopper, là n'est pas la question, j'adore. Ce que j'aime moins, c'est faire la queue dans le froid (même avec des billets réservés sur internet) et devoir piétiner durant de longues minutes avant d'apercevoir un coin de toile... Troisième argument non négligeable, j'ai déjà vu une fabuleuse exposition Hopper dans des conditions quasi-parfaites à Cologne en 2004. Mais il est vrai également que la France ne possédant pas une seule oeuvre de celui qu'on peut appeler un des plus grands peintres américains du XXème siècle, il n'est pas question de laisser passer l'occasion.




L'exposition est fort bien faite mais je suis un peu déçue dès le début car mes deux tableaux préférés ne sont pas là. Heureusement, il y a beaucoup d'autres choses. 
Je les présente tout de même, pour le plaisir et parce qu'ils résument tellement bien l'oeuvre du peintre 



Automat (1927) Des Moines Art Center


Rooms by the Sea (1951) Yale University Art Gallery


L'exposition ne comporte pas que des toiles de Hopper. Sont présentés d'abord toute une série d'artistes qui l'ont influencé : Degas, Millet, Courbet, pour n'en citer que quelques-uns. Ces années de formations ne sont pas sans intérêt, mais bien sûr, je brûle d'impatience de revoir ces toiles que j'aime tant.

Il m'a bien sûr fallu faire un choix cruel et je ne présenterai aucune des oeuvres les plus connues, fresques de la société américaine, de New York aux petites villes de l'Amérique profonde, hantées de personnages seuls ou mélancoliques au point de nous émouvoir au-delà de l'espace dans lequel ils sont représentés. 

Voici donc d'autres choses : des paysages lumineux, voire gais, de campagne ou de mer (bien sur).


Road in Maine (1914) Whitney Museum of American Art, NYC

Lighthouse Hill (1927), Dallas Museum of Art


Ground Swell (1939) Corcoran Gallery of Art


Passons aux découvertes, et c'est ce que cette exposition apporte d'original :des oeuvres de Hopper peintes à Paris durant le séjour que le peintre y a fait dans sa jeunesse. Je trouve, par exemple,  que ce Pavillon de Flore (1909) ne manque pas de charme.





J'ai également découvert les gravures de Hopper faites entre 1905 et 1928. Certaines sont inattendues par leur sujet et toujours intéressantes par leur qualité.


Quant aux aquarelles faites pour la plupart de 1923 à 1937, elles valent (à juste titre), un succès commercial à Hopper qui va pouvoir lui prermettre de se consacrer exclusivement à son art et de nous offrir les toiles qui l'ont rendu célèbre. 


Nombreux ont été les metteurs en scène que Hopper a influencés ! Les oeuvres particulières qu'on reconnaît dans certains film de Hitchcock auraient presque mérité à elles seules une salle (La Maison près de la voie ferrée pour la demeure de Psychose, Fenêtres de nuit  à l'inspiration presque voyeuriste pour Fenêtre sur cour par exemple).

Mais en l'occurence, l'exposition offre un espace entier réservé à la projection d'oeuvres contemporaines du photographe américain Philip-Lorca diCorcia qui sont saisissantes (Hustlers, 1990-1992).




Bref, une exposition à ne pas manquer en dépit des files d'attente et de l'intérêt du grand public que les médias ont habilement suscité.

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