mardi 25 juin 2013

Court aller-retour à Lisbonne

Encore un voyage à Lisbonne? C'est pour la bonne ou la mauvaise cause : le bateau, notre cher bateau, est vendu... Il faut le vider, vider plus de 4 ans de vie à bord... No comment.
Quelques chiffres d'abord : l'aller/retour Paris - Lisbonne, c'est 1750 km sur autoroute (pratiquement gratuite côté espagnol et Portugais). C'est presque une sorte de plaisir, il y a peu de circulation, les paysages changent de façon spectaculaire (cette fois d'immenses haies de genêts en bordure d'autoroute) et peu à peu le temps couvert s'éclaircit. Quel bonheur!







Arrivés à Lisbonne, changement de studio et de vue : nous somme le long du ministère des affaires étrangères (Palacio das Necessidades) et il faut descendre quelques marches pour avoir une superbe vue du Tage et du Pont du 25 avril.









Les jardins sont en fleurs et embaument l'air...





Notre "immeuble" vient d'être
rénové mais a gardé tout son caractère... et les fleurs qui le bordent sont aussi superbes et odorantes. Il s'agit d'un véritable début d'été, les températures sont clémentes, on déjeune sur les terrasses des restaurants au bord du Tage à des prix très raisonnables et les gens sont charmants - quelle détente!




Hélas nous ne sommes là que pour deux jours et, voiture bien chargée, nous remontons vers le pays basque espagnol, fort agréable, bucolique, propice aux randonnées que nous ne ferons pas, pas cette fois en tout cas... Mais nuit reposante par excellence pour attaquer la seconde moitié du trajet.



Rassurons-nous cependant : nous retournons faire de derniers adieux à Mary James à la mi-juillet et nos projets de découverte du monde se poursuivent (Iles du Cap Vert, Croisière polaire, Japon, etc...) Une page se tourne pour permettre d'en écrire de nouvelles.

vendredi 14 juin 2013

Musique et cinéma : le mariage du siècle?

Par une belle journée de printemps, je décide d'aller à l'exposition "Musique et Cinéma" à la Cité de la Musique. Me fiant à mon légendaire sens de l'orientation et à mon infaillible mémoire, je clame haut et fort à l'amie qui m'accompagne qu'il faut prendre le métro et aller à la Porte de la Villette. J'ajoute, "j'y suis déjà allée c'est juste en face de la sortie!"
Hélas, arrivée à la Porte de la Villette, pas trace de la Cité de la Musique… Mais c'est bien sûr! J'ai fait une erreur impardonnable, c'est à la Porte de Pantin! Heureusement on peut traverser à pied le Parc de la Villette et la ballade en vaut la peine même si le temps est (euphémisme) médiocre.

Voici donc le dôme de la Géode (cinéma à écran géant hémisphérique), les bassins de la Cité des Sciences et de l'Industrie, et enfin, après la Grande Halle, la Cité de la Musique (par beau temps, pour les publicités, et dans la réalité, ciel moins bleu mais on s'en fiche, ce qui nous attend est à l'intérieur!)
















L'affiche à l'extérieur est moins explicite que celle parue dans la presse et affichée sur les murs du métro mais ça n'est pas la question non plus. Et quelques mots sur internet ne rendront pas compte du travail passionnant réalisé par les organisateurs de l'expo.








Car il s'agit, sur deux niveaux, d'extraits de films, de musiques inoubliables, de génériques quasi-mythiques, d'interviews de metteurs en scène et de compositeurs, bref, tout ceci est organisé de façon intelligente, interactive et pédagogique (ne pas se tromper, le mot paraît ennuyeux mais le résultat est enthousiasmant) et il faut se garder du temps (2 heures minimum) pour en voir et en écouter un maximum, on y prend tant de plaisir.




Pour ne citer qu'un exemple, je prendrai celui de Melancholia, le film de Lars von Trier et la musique de Wagner (Tristan & Isolde), mais il y en a tant d'autres... des musiques créées pour l'image ou associées à celle-ci et devenant part entière de l'oeuvre, des thèmes musicaux sans lesquels nous aurions peut-être oublié le film, etc.




En guise de conclusion je reprendrai la citation de Georges Hacquard qui nous accueille au début de la visite :
«Le couple cinéma-musique est devenu un couple célèbre, un couple à histoires, prompt aux querelles, voire aux projets de divorce, mais générateur aussi de quelques chefs-d'oeuvres, lorsque l'entente, la compréhension, l'amour pour tout dire, unit, confond les deux pensées créatrices.»

L'exposition dure jusqu'au 18 août et il y des nocturnes les vendredis et samedis.


mardi 4 juin 2013

Cambridge - culture and pleasure

A moins de 100 miles de Londres se trouve la ville universitaire de Cambridge : la culture à la campagne. Et quand il fait beau, c'est sublime.
D'abord, un arrière-goût de Bruges par grand soleil, voire même de Venise... C'est dire à quel point le soleil influe sur l'humeur!







A défaut de gondoles, des bateaux plats permettent de suivre la rivière, les étudiants se muant, pour l'occasion, en "gondoliers", une façon de se faire de l'argent de poche.




La visite d'un des 31 "colleges", St John's en l'occurence, n'en est que plus agréable en compagnie d'un membre connaissant les lieux et faisant partager ses coups de coeurs.







La plupart des bâtiments datent du XVIème ou XVIIème siècle, quel charme!
La chapelle est, elle, beaucoup plus récente.




Les espaces verts sont magnifiques, franchement sauvages, ou fleuris "à l'anglaise", dans ce désordre si difficile à obtenir pour quiconque a un jour essayé dans son propre jardin...




Et pour soutenir la comparaison avec Venise, St John's est  pourvu d'un "Pont des Soupirs"; les étudiants soupirent-ils en se rendant dans les salles d'examen?




Quand vient le moment de se détendre et de déjeuner à la campagne, les alentours ne manquent pas de charme non plus. Nous ne sommes qu'à une petite heure à pied du centre ville et avons l'impression d'être en pleine campagne.




...une campagne "civilisée" où on peut manger salades et pâtisseries assis dans une chaise longue sous des arbres à l'ombre bienvenue et aux oiseaux (rouge-gorges, mésanges, ...) peu farouches.







C'est un crève-coeur de quitter une campagne si accueillante, mais on ne saurait résister à l'"appel du large"... même s'il ne s'agit que de reprendre le ferry pour Calais!




L'été arriverait-il enfin sur nos régions ? Ce weekend est de bon augure.

lundi 3 juin 2013

David Bowie Is

Pourquoi aller à Londres en Eurostar ou en avion quand on peut prendre la mer pendant 1h30 et voir peu à peu le ciel se dégager (mais oui, il fait souvent meilleur sur la côte sud de l'Angleterre!) au-dessus des mythiques "cliffs of Dover"? Rien ne me fera renoncer à ce plaisir.







Et il ne fait pas beau qu'à Douvres : arrivée à Londres, South Ealing, le soleil me suit et rend ce quartier périphérique charmant. Cela faisait un moment que je n'étais pas revenue et le charme agit toujours, bien sûr...




Mais je ne suis pas à Londres pour faire du tourisme, je viens découvrir l'exposition "David Bowie Is" au Victoria & Albert Museum, bâtiment classique s'il en est pour évoquer un personnage qui lui ne l'est pas et qui depuis près d'un demi-siècle influence la culture de l'image qui à présent nous domine et une culture musicale qui nous entoure parfois de son indigence. Avec David Bowie, c'est loin d'être le cas et les innombrables documents réunis en attestent.




Mais c'est avant tout une immersion auditive et visuelle dans le monde fascinant de l'artiste. En dépit du nombre de visiteurs, chacun étant muni de son casque audio synchronisé avec les objets exposés dans les différentes salles se retrouve dans la seule compagnie de Bowie. Quel plaisir!













Photos, manuscripts, objets personnels, costumes de scène, tout est intéressant et lorsqu'on arrive dans la grande salle aux trois écrans géants où sont projeté des extraits de concerts, on est aimanté et il est très difficile de quitter ce monde qu'on connaissait bien sûr, mais qui finalement est plus riche et plus fort encore qu'on le pensait. C'est à regret qu'on quitte les lieux en laissant, le cas échéant, un petit mot sur un des livres d'or qui sont régulièrement remis à David lui-même...

Heureusement, à la belle saison, le "Garden Café" est ouvert et il est bien agréable de continuer à laisser le charme agir devant un verre ou un déjeuner léger.




Je le dis à regret, l'expo à Londres ferme le 11 août et il faut impérativement réserver son billet à l'avance. Sinon, il paraît qu'il faudra attendre 2015 pour la (re)voir à Paris.