Non contents d'avoir découvert la "route de la corde" et Ponta do Sol à Santo Antao, nous avons voulu plus sauvage encore et sommes partis vers l'ouest de l'île, vers Tarrafal de Montetrigo.
Au départ de Porto Novo, la route est belle, ce qui est inattendu, et nous nous demandons un peu pourquoi nous avons pris un 4x4 avec chauffeur...
Rapidement, nous passons de la route goudronnée à la piste "traditionnelle", les petits pavés portugais...
Le paysage désertique contraste avec ce que nous avons vu jusqu'à présent...
Peu à peu la piste devient un chemin rocailleux parfois difficile à reconnaître. Je comprends pourquoi il nous fallait le 4x4 avec chauffeur local!
A mi-chemin, ce qui devait arriver arrive : les cailloux viennent à bout d'un pneu qu'il faut changer... Il fait plus de 35° à l'ombre...
Après plus de 2 heures de piste, au détour d'un Nième virage serré et au fond d'un ravin de plus, voici qu'apparaît la mer et le village de Tarrafal!
Après 3 heures de "route" pour faire 75km, nous arrivons enfin à notre guest house : un mur de pierres sèches et une porte qui doit rester fermer... pour éviter l'intrusion des nombreux animaux domestiques (poules, canards, chiens, etc...) du village.
A l'intérieur ce sont quelques appartements au milieu d'un jardin tropical. Pas d'internet, pas de téléphone portable, l'électricité 2 fois par jour, ça y est, nous sommes "au bout du monde"...
La baie de Tarrafal est idéale pour s'abriter en bateau sur ces côtes souvent battues par les vents.
Et pour la carte postale, voici un petit effet de coucher de soleil sur les bateaux de pêche à l'ancre.
Dans ces conditions, on devient vite contemplatif et la première chose qu'on apprend à faire, c'est de ne pas tuer les araignées qui attrapent les moustiques... Super!
Un soir, pour nous distraire et nous sensibiliser à l'action des populations locales pour préserver les tortues marines, un groupe de jeunes vient nous montrer les dernières nées... Elles vont être mises à l'abri des prédateurs pendant quelques semaines avant de pouvoir regagner la mer.
A l'heure du petit déjeuner, ce sont les enfants de l'école primaire qui reçoivent un cours sur l'environnement devant la maison...
Les femmes, elles, vaquent à leurs occupations : lessive dans le cours d'eau (gonflé par les pluies), transport du bois et des légumes pour préparer les repas.
Nous serons "logés à la même enseigne" : pain frais maison et confitures locales pour le petit déjeuner, soupe de légumes le midi, et le soir, buffet avec crudités, poisson et légumes variés, sans oublier les fruits de production locale. Une vie saine et calme qui vaut tout l'or du monde, enfin, pendant quelques jours... Car les 3 heures de "route" dans des conditions difficiles dès qu'on a besoin de quelque chose, c'est un peu contraignant, voire dissuasif, pour les européens que nous sommes...
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