Il s'agit de cinéma, bien sûr et de "couples" qui ne sont que des collaborations artistiques le temps d'un film.
Commençons par le "couple" Fabrice Luchini / Lambert Wilson. Une affiche alléchante. Une bonne surprise que cet Alceste dans lequel on s'attendait à ce que Luchini en fasse trop. Ce n'est pas le cas. On ressent juste son amour des mots, son plaisir d'être sur scène même après avoir décidé de "raccrocher". Lambert Wilson est lui aussi excellent dans son rôle de bellâtre prétentieux. Quant au décor de l'île de Ré, il est bien sûr superbe, surtout hors saison. Bref, une belle complicité d'acteurs, un bon moment de cinéma.
Un tout autre "couple" que celui que forment Jean-Pierre Darroussin (chef d'entreprise peu sympathique parti dans un interminable voyage en Laponie pour une mission peu réjouissante) et Anastasios Soulis (jeune suédois que sa beauté n'a pas empêché de se faire larguer par sa petite amie), bref deux hommes qui ne se ressemblent en rien et sont peu bavards. Mais le fait que l'un s'arrête pour prendre l'autre en autostop va donner lieu à une relation originale.
Le film est lent, les dialogues dépouillés, les relations entre les personnages prennent du temps à se tisser mais elles n'en paraissent que plus intenses. L'ensemble, s'il est austère, n'en va pas moins à l'essentiel. Attachant.
Autre couple, beaucoup plus sexy, c'est celui des protagonistes de "Happiness Therapy", une comédie romantique assez inattendue : Bradley Cooper prouve qu'il n'est pas qu'un beau gosse de séries télévisées ou de films américains bas de gamme, il joue là un véritable rôle émouvant de personnage atteint de bipolarité (on aurait dit maniaco-dépressif il y a encore quelques années) donnant la réplique à son homologue féminine, la jeune et belle Jennifer Lawrence qui ne manque pas de personnalité non plus. L'image du rêve américain en prend un coup, la danse joue son rôle rédempteur, la bande originale est excellent et l'alchimie paumée-glamour de Pat et Tiffany fonctionne pour le plus grand plaisir des spectateurs.
A défaut de cocotiers et de couchers de soleil tropicaux, il y a des petits plaisirs accessibles.
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