Il fait beaucoup trop froid pour aller ailleurs qu'au cinéma!!
Bien sûr ce film de Pedro Almodovar n'est pas une oeuvre impérissable, mais il présente en ces temps de grisaille et de froidure hivernaux l'avantage de faire sourire. Tout y est, volontairement bien sûr, surjoué et caricaturé. Mais la petite chorégraphie des stewards gays sur un morceau des Pointer Sisters est en soi un chapitre d'anthologie. Ca ne va pas loin, ça ne refait pas le monde mais dans un avion qui risque de se casser la gueule, ça fait du bien (et la métaphore n'échappe à personne).
Je suis allée en toute confiance voir Quartet, le premier film de Dustin Hofman metteur en scène. Ce ne sont pas les talents qui manquent, des acteurs au metteur en scène, aidés par un magnifique manoir dans notre chère campagne britannique.
Mais on m'avait promis un film tendre, humoristique respirant l'envie de vivre - ce n'est pas du tout ce que j'ai ressenti chez ces chanteurs et musiciens en fin de vie.
Rien à voir avec Young @ Heart (traduit en "français" par I Feel Good), sorte de documentaire musical sur une chorale dont les membres âgés de 75 à 93 ans nous avaient certes émus voire fait verser quelques larmes, mais dont on sortait ragaillardi. Ca n'a pas été le cas avec Quartet, mais ce printemps qui n'en finit pas de venir n'y est peut-être pas pour rien non plus...
Ah! avec Ziggy Stardust and the Spiders from Mars, l'inoubliable concert de David Bowie à L'Hammersmth Odeon de Londres en 1973, là on entre de plain pied dans la légende, dans le mythe… Et ça, c'est du bonheur sur pellicule (même si la copie a les défauts de l'époque). Il n'y a rien à dire sur la mise en scène ni sur l'"acteur" principal (ah si, à cette époque il était vraiment magnifique, que dis-je, flamboyant, même s'il est encore beau et que son dernier album est un succès). Je ne peux qu'attendre avec la plus grande impatience l'expo "David Bowie Is" au Victoria & Albert Museum! I would even go as far as saying "he is and will always be".
Pour " Perfect Mothers", dont bien sûr je connaissais la nouvelle de Doris Lessing intitulée (non sans raison) The Grandmothers, je n'ai pas un seul instant été choquée par le propos qui ne décrit en rien des "mères parfaites". Cette manie d'appeler des romans ou des films au titre d'origine anglais par un autre titre anglais pour la distribution en France (Happiness Therapy, Good Morning England, etc…) est pour le moins étrange!!
Les images sont belles, les actrices et acteurs (mères et fils) superbes et font nécessairement passer les personnages secondaires pour inutiles, voire inexistants. Ne restent que la mer, le soleil, la beauté et un plaisir auquel on se laisse prendre en dépit du coup de canif à la morale traditionnelle. En cela, la réalisatrice a été fidèle à Doris Lessing en ne proposant pas une quelconque interprétation personnelle.
Bon allez, continuez à aller au cinéma! Moi, je pars, dans l'espoir de trouver peut-être un peu plus de soleil et de chaleur, à Madrid et à Lisbonne.
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