jeudi 29 décembre 2011

Un jour aux courses

Evidemment, ça n'était pas la peine de venir si loin, et en bateau, pour aller aux courses...
Mais quand, pour des raisons diverses et variées (comme le réglage du mât, la réparation du dingy, la vidange du moteur, l'attente d'une "fenêtre météo" hypothétique pour remonter vers Grenade en évitant de naviguer avec un fort vent de face et une houle croisée qui rendent la traversée inconfortable), on se retrouve à Trinidad le jour de Boxing Day (tradition britannique d'échange de cadeaux, rien à voir avec la boxe!!), les courses de chevaux, c'est incontournable.

Première remarque de celle qui n'y connaît rien : il fait beau et le paysage est superbe avec, en toile de fond, la chaîne montagneuse qui borde la côte nord de Trinidad.



A l'évidence, les prix sont nombreux (et là, on ne voit pas les chèques!) et les courses seront âprement disputées.



Quant aux chevaux, il ne s'agit pas de canassons de seconde zône, mais de vrais chevaux de courses, fins, nerveux, magnifiques, et ils sont présentés au public dans les règles de l'art.



Et le public, il est là, en masse, une foule colorée et enthousiaste qui à chaque arrivée se lève en hurlant et s'approche au plus près pour encourager son favori.



N'ayant ni jumelles, ni télé-objectif, je suis les choses de loin... Mais nous nous laissons finalement prendre par la fièvre du jeu : c'est un plaisir qui ici ne coûte pas cher, la mise minimum est de 2 dollars Trinidadiens (environ 2 centimes d'euro!)



Allez, notre cheval a gagné! Et même si nous n'avons pas fait fortune étant donné la mise initiale, ce qui compte, c'est de gagner! Ce fut une belle journée.

lundi 26 décembre 2011

Merry Christmas you all!

Il est peu de pays où Noël passe inaperçu car même ceux (nombreux) dont la religion n'a rien à voir avec la quelconque naissance d'un sauveur un 25 décembre ont adopté avec empressement la tradition familiale (ou commerciale) des décorations et des cadeaux. Les capitales du monde entier (ou presque) rivalisent d'illuminations en tout genre.
Ici, à Trinidad, c'est sur le plan individuel (mis à part les centres commerciaux) que s'est développé l'art de la décoration. La communauté indienne, forte de sa tradition Bollywoodienne, s'en donne à coeur joie... Je regrette de n'être pas passée de nuit dans ce quartier, mais même de jour, ça vaut son pesant de noix de coco!!









Et on remarquera que, pour rester politiquement correct, cet heureux propriétaire a opté pour un Père Noël blanc et un Père Noël noir.
Après tout, ce qui compte, c'est qu'il apporte des cadeaux, alors, s'ils sont deux... c'est encore mieux!

mercredi 21 décembre 2011

Manager's Cocktail Party

La soirée commence par un de ces couchers de soleil qui donnerait envie de rester aux Caraïbes... Cela semble de bon augure car c'est la "soirée de la direction", en bref un buffet offert par les dirigeants de la marina aux bons clients (nombreux) qui restent quelques semaines, voire quelques mois pour certains...



Les soirées sont longues ici car le soleil se couche vers 18h (c'est vrai qu'il se lèvera vers 5 h 30, donc ce n'est pas une punition, ni de ces nuits d'hiver qui chez nous n'en finissent pas...)
Cependant, de nuit, et quand, comme moi, on n'est pas un photographe émérite, la piscine a son charme, on peut certes s'y baigner, mais elle n'est pas aussi éblouissante que dans la journée.



De toute façon, les invités n'ont d'yeux que pour le buffet à tel point que j'arrive un peu tard, les petites friandises locales ont disparu...



Seul reste, pour notre plus grand plaisir, le joueur de "steel pan", instrument éminemment caraïbe qui rythme les tièdes soirées d'hiver.



Je vous épargne les photos de navigateurs béats qui savourent le rhum punch et le charme de l'escale!
Dans quelques jours maintenants, dès que les "vents de Noël" auront fini de souffler fort, il faudra être prêts pour reprendre la mer.

mercredi 14 décembre 2011

Jean qui rit et Jean qui pleure...

Ca y est, je l'ai eu mon "coucher de soleil qui tue"!
C'était avant-hier : mâts des bateaux, cocotiers, soleil couchant se reflétant dans l'eau... vraiment, on ne s'en lasse pas.



Et quelques minutes plus tard, les couleurs changent encore et c'est peut-être plus beau, si c'est possible... Oui, c'est possible!



Le lendemain, punition : une des plus grosses averses que nous ayons eues! Même lieu, moins glamour, mais, maigre consolation, il fait toujours 30°C.



Nous avons encore quelques jours pour trouver la "fenêtre" météo (vent, mer, ciel qui nous soient cléments...), quelques jours encore pour profiter de la piscine, des jardins, des îles environnantes, des amis.

lundi 12 décembre 2011

Sortie d'eau

Le bateau étant resté à l'eau pendant que nous étions à Paris, il faut à présent songer à débarrasser la coque des coquillages (plus nombreux à proliférer dans les eaux chaudes) et à refaire l'antifouling (censé la protéger efficacement) pour les navigations à venir. La grande aventure de la sortie d'eau va donc commencer, en face de la marina, sur un chantier doté d'un travelift assez gros et qui marche...


On ne peut pas dire que l'opération passionne ce pélican qui en a vu d'autres!



Un nettoyage au karcher et deux couches d'antifouling plus loin, voici Mary James prête à repartir (et nous un peu fatigués). On a hâte de se retrouver à l'eau!



Le beau temps préside à la remise à l'eau, c'est tout de même mieux que la pluie (encore fréquente en ce "début de saison") et certainement de bon augure.



De retour à la marina, ce modeste coucher de soleil au moment de l'apéritif (bien mérité) nous comble d'aise. Encore quelques détails (dont surtout l'arrivée d'une saison sèche plus franche) et nous allons pouvoir partir "pour de bon".



mardi 6 décembre 2011

Un coup pour rien...

De bon matin, 7 h 30, grand soleil, il fait déjà chaud, ça y est, on part! Pas loin, d'accord, mais on sort de la marina et, faute de vent, on part au moteur vers le TTSA (Trinidad and Tobago Sailing Association). But de la manoeuvre : pas tant prendre l'air qu'aller gruter le bateau, le sortir de l'eau et faire l'antifouling.


On dit sans regret bye bye à Chaguaramas, on sait qu'on y revient ce soir même, au pire demain matin. Vu de loin, c'est une impressionnante forêt de mâts! Tout le monde tout ou tard passe par Chaguaramas.


D'impressionnantes cavernes font immanquablement penser aux trésors des pirates de notre enfance, mais pas question de s'arrêter, nous avons un objectif et du travail devant nous.



Au loin, les buildings de Port of Spain dans la brume de chaleur...



Hélas... Arrivés au TTSA, la grue est en panne. Pas de prévision de reprise des activités... Il manque une pièce... Nous sommes aux Caraïbes.
Pas de problème, le grutage est remis à demain, dans un autre chantier, mais on ne regrette pas la ballade matinale
Sur le chemin du retour, on croise l'île de Carrera, une ancienne prison paraît-il... On s'y laisserait volontiers enfermer : calme et repos assurés. Mais le soleil tape, on rentre, on se mettra au travail demain.

mercredi 30 novembre 2011

United Colours of ... Trinidad

A défaut de sillonner les mers du globe pour l'instant, les habitants de divers pays du monde viennent à nous.
Les Brésiliens et les Américains viennent "en voisins"...



... encore que celui-ci soit sans doute passé par "la longue route" et ait sans doute rencontré quelques vents contraires...



Quant à ce voisin norvégien, il a lui aussi fait un bout de chemin pour arriver ici...



Et les Français, à Trinidad, c'est très exotique! Non, non, ce n'est pas nous, nous avons bien un superbe pavillon mais il ne flotte pas encore au vent (enfin, à l'absence de vent...) car nous devons acheter une nouvelle hampe...



Ce qui est sympa, c'est qu'en fin d'après-midi tout ce petit monde se retrouve au Barracuda devant un rhum punch (quand je pense que je vais rater le film avec Johnny Depp... enfin, nous, on le joue tous les soirs!)



Depuis plusieurs jours, je tente "le coucher de soleil qui tue" mais à chaque fois, vers 18 heures, les nuages arrivent promettant quelques averse nocturnes et il ne me reste que la douce lumière rose du ciel au dessus du bar(racuda)!

mercredi 23 novembre 2011

Début de saison

Rien à voir avec une quelconque Fin de Partie, encore que...

Nous voici de retour à Trini : pas de surprise dans le voyage Paris - Londres - Trinidad (ah si, un surclassement en World Traveller "Plus" - sorte d'intermédiaire entre "économique" et "première" - par British Airways, ce qui nous a rendu le voyage fort agréable), une nette amélioration des formalités policières et douanières les réduisant à peu de chose, et surtout le bateau qui nous attend sagement, bien propre (car soigneusement et régulièrement nettoyé pendant notre absence) mais impatient de repartir. Et pourtant il va lui falloir attendre... Il faut le remettre en ordre de navigation et ça n'est pas rien (voiles, bimini, annexe, etc...) Mais rien ne presse : vivre avec 29°C au plus frais, en novembre, c'est plutôt sympa.



Bien sûr, c'est tout juste la fin de la "saison des pluies" et il y a encore parfois de très grosses averses l'après-midi... Celle de samedi dernier a transformé la marina en lac boueux. Rien de grave pour les bateaux si ce n'est la couleur inhabituelle de l'eau, mais en ville il y a eu quelques dégâts, certaines rues s'étant transformées en torrents de boue...



Heureusement ici la pluie dure rarement longtemps et d'une minute à l'autre le ciel se dégage, on retrouve les paysages qu'on aime, et même si on connaît déjà, c'est bien agréable.



Que ce soit à la piscine de la marina ou sur a plage de Maracas (sur la côte nord), on ne se lasse pas des cocotiers.


Mais ici, pour la population, les préoccupations sont très différentes... On prépare fébrilement Noël. Et quelle ne fut pas notre surprise de voir, en allant au centre commercial pour le ravitaillement de bord, de voir que le Père Noël était déjà là avec ses rennes. Nous les avons pourtant vus dans les forêts suédoises il n'y a pas si longtemps... Eh bien ils nous ont rattrapés! Ca fait quand même drôle de les retrouver à Trini.



Mais dans la marina, tout le monde bricole et prépare son bateau en rêvant, non pas à Noël (c'est un truc de "terrien"), mais à des échappées vers le large, des horizons lointains, des départs pleins de promesses... Peu importe combien de temps on passe à tout mettre au point, on sait qu'on va partir.

dimanche 13 novembre 2011

A Flat with a View

Eh oui, je l'ai trouvé, l'appartement avec vue qui confirme qu'on est bien à Paris. Ca existe et quand, du matin au soir, quel que soit le temps, mais surtout quand il fait beau, et en ce moment on est gâtés, on a sous les yeux ce paysage de rêve, on sait que ce sera moins dur de revenir...



Donc, en toute modestie, je vous offre une vue panoramique allant de la Tour Eiffel au Sacré Coeur. On ne peut guère faire plus "parisien" pour un touriste, et même pour les autochtones que nous sommes!



Bon alors on peut bien sûr en rajouter un peu en vous montrant le coucher de soleil...



et la ville qui peu à peu s'illumine...




Bon alors dans 2 jours, c'est fini tout ça : on retrouve avec plaisir bateau, amis navigateurs, Caraïbes et rhum punch.
Mais quand même, Paris, c'est beau.

samedi 5 novembre 2011

Paris - Delhi - Bombay

Nous voici de retour en Inde... sans avoir quitté Paris! Ce fut une exposition passionnante, porte ouverte sur l'Inde contemporaine, une découverte étonnante pour certains, le plaisir de se retrouver en terre connue, certes toujours étonnante, mais dans une certaine mesure familière, pour nous. Bien sûr, je ne montre là que quelques aspects du pays et quelques-unes des oeuvres présentées, mais elles donnent une petite idée de ce qui se passe dans ce sous-continent fascinant.

Commençons par cette représentation originale du plus grand bidonville de Bombay. Qu'on se souvienne de "Slumdog Millionaire" et on aura une petite idée. La démarche intéressante de l'artiste est de présenter sa "maquette" à la verticale. Question de point de vue!



Pour moi, bien sûr, l'Inde c'est aussi et surtout Bollywood, les spectacles les plus kitch de la planète, le rêve devenu réalité, l'absence de limite de toute représentation imaginaire de l'amour et de l'aveugle espoir en un avenir plein de musique et de couleur.




D'autres oeuvres nous surprendront par leur beauté formelle, leur pureté et leur force, comme ce visage dont il importe peu qu'il soit masculin ou féminin.



Je garde le meilleur pour la fin : cette sculpture musicale, une merveille visuelle et auditive. Les clochettes de verre tintinabulent, c'est magique...



Il est trop tard pour aller voir tout cela, l'expo a fermé mais la destination reste accessible à quiconque se débrouille en anglais (non, non, il n'y a pas là de vengeance personnelle!) et c'est l'émerveillement au bout du chemin. Je ne fais pas fi de la grande misère de certains ni de la richesse insolente d'autres, mais là-bas, on ne perçoit pas les choses comme dans nos sociétés. Et on a vite envie d'en savoir plus, de comprendre, de découvrir...

jeudi 27 octobre 2011

Paris version contemporaine

On ne peut pas adorer New York et Hong Kong sans avoir un faible pour La Défense. Oui, Paris est une ville historique, belle, romantique, mais La Défense ça donne l'impression d'un avenir possible pour notre capitale parfois endormie sur ses lauriers et sa célébrité...



Même vu de la fenêtre d'un bureau, ça a une certaine allure. Moi, j'aime. Le mariage (contre nature diront certains) verre et verdure est du meilleur effet.



Quant à l'art moderne à l'échelle urbaine on a déjà vu que j'appréciais : ici, d'un côté les Deux Personnages Fantastiques de Joan Miró...



... et de l'autre, l'araignée rouge d'Alexander Calder. L'art est à l'image de son temps, souvent déconcertant mais toujours intéressant.


Quant à la "Grande Arche" désormais presqu'aussi célèbre que l'Arc de Triomphe, elle reste d'une impressionnante pureté, surtout par beau temps. Et ce début d'automne à Paris est étonnamment estival!


C'est une petite séance de rattrapage sur l'été "pourri" que nous avons eu (même si j'ai réussi à faire quelques photos dès que le soleil pointait son nez). Il fait beau, il ne fait pas trop froid, on en profite!