lundi 30 juillet 2012

Salamanque

Dernière étape en Espagne avant les Pyrénées, Salamanque est une pure merveille architecturale.

Commençons par la Plaza Mayor, magnifique place qui en rappelle certes d'autres, mais cela ne lui enlève rien de sa classe.



Des arcades la ceinturent, abritant cafés, glaciers et restaurants...




Et dès la première "trouée" apparaissent ruelles et placettes : l'ensemble est complètement piétonnier - un bonheur!




Mais les palais [ici celui dit des "Monterrey" (1539)] reviennent vite sur le devant de la scène.




La plupart abritent des institutions universitaires, ce qui ajoute peut-être au charme de la ville pour les incorrigibles intellectuels...




Mais je dois dire que le joyau de la ville reste sa cathédrale. Ce n'est pas mon genre de monument préféré, mais celle-ci est époustouflante!!  Des sculptures de la grande porte, à la hauteur de la nef, aux peintures intérieures...













... en passant par l'orgue qui date de 1558. C'est tout simplement beau.




Bien qu'émerveillé, voire ébahi, on ne peut cependant en sortant que goûter au charme des jardins que recèlent certaines petites places.




Au fil des ruelles, le touriste curieux et attentif découvrira, au fond d'une cour, le petit bar ou restaurant que beaucoup auront tout simplement ignoré au profit d'endroits plus en vue. Quelle erreur!






Cette escale (toujours le vocabulaire maritime, et pourtant il faudra attendre septembre pour revenir à la mer) fut passionnante et fort agréable. Il va être temps de se remettre au régime...

dimanche 29 juillet 2012

Cascais

Pourquoi aller à Cascais? La ville balnéaire n'est qu'à 25 kilomètres de Lisbonne et n'est, à priori, pas plus intéressante qu'une autre...
Y aller pour un de ces hôtels impersonnels mais fort agréables? Oui, bien sûr.




Y aller pour sa marina? Elle semble superbe, calme et une prochaine escale de choix à la remise à l'eau du bateau en septembre.




Un petit restaurant en bord de mer, loin du tumulte des la Côte d'Azur et d'autant plus sympathique, nous accueille à l'heure du déjeuner. J'ajouterai que le service est courtois et les prix défiant toute concurrence. Pourquoi chercher plus loin?




Et là, c'est le choc : une sorte de château de la Belle au Bois Dormant, un tantinet Dysneyland et très kitch. J'adore!! Le Comte de Castro Guimarães l'a fait construire au tout début du siècle dernier.  Tout est magnifique, rien à jeter : du patio d'inspiration mauresque, au salon de musique avec son lustre impressionnant, en passant par les cheminées couvertes d'azulejos, la table de la salle à manger encore servie (ou presque), la bibliothèque du Comte (ma pièce préférée, bien sûr), jusqu'à la chambre (quoiqu'un peu austère).


















Mais tout ceci n'est que bagatelle en regard de ce pour quoi je suis vraiment venue à Cascais : le concert d'Antony and the Johnsons accompagnés par l'orchestre symphonique de Lisbonne. Une pure merveille d'émotion sous un incroyable ciel étoilé...








Nous n'oublierons pas de si tôt cette soirée. Nous n'avons non seulement pas été déçus mais Antony Hégarty a donné tout ce qu'il avait. Nous le lui avons bien rendu. Le voir sourire a été une superbe récompense.

vendredi 27 juillet 2012

Lisbonne... and more!

Mais bien sûr Lisbonne, quand on a le loisir de ne pas suivre un "tour operator" ou celui de rester plus de 2 jours (ce qu'hélas la plupart des gens ne font pas), c'est bien d'autres choses que des monuments historiques ou des vues "typiques"...

Ce qui frappe en premier lieu, ce sont les perspectives : elles sont innombrables et magnifiques. Voici la vue sur le Tage depuis le parc Edouard VII.




Dans ce même parc se trouvent des bassins, des restaurants, on se croirait à Hyde Park, le soleil en plus!!




Du côté de la Tour de Bélem, tout le monde oublie toujours de visiter le Centre Culturel qui abrite un musée d'art moderne très intéressant : fort bien fait et très complet. Même s'il ne contient pas d'oeuvres majeures, c'est un parcours initiatique passionnant. J'ai même eu la chance d'y voir une exposition temporaire qui montrait le lien entre art moderne et musique des années 60 et 70. Quel bonheur!




Lisbonne ne demeure pas en reste côté architecture moderne, pour qui aime (moi, par exemple), tout est à la fois contemporain et à taille humaine.




Et ce pont du 25 avril sur lequel donnait l'appartement où nous séjournions, il faut le prendre, forcément...




Ne serait-ce que pour changer de perspective : vue sur Lisbonne depuis la rive sud du Tage.




Ce qui attire quelques touristes de ce côté, c'est le "Cristo Rei" : réplique (eh oui, ce n'est pas l'inverse) du Corcovado de Rio qui existait déjà en 1934!
Celui-ci date de 1959 (dix ans de construction) et est supposé protéger la ville. Je dois dire que depuis que j'ai entendu à Rio dire que "Dieu est brésilien", cela ne m'a pas beaucoup impressionnée.




Enfin, le bateau qui se trouve presqu'en face sur le chantier de Doca de Belem est en lieu sûr et nous attend pour de prochaines navigations.

mardi 24 juillet 2012

Lisbonne forever

On ne peut résister aux charmes de cette capitale si diverse et si attrayante.

J'ai commencé par aller voir le coeur géographique de la ville, la fameuse Praça do Comércio ornée d'une sorte d'arc de triomphe qui ouvre la Rua Augusta (shopping, shopping, shopping) et agrémentée en son centre par une statue équestre de Joseph Ier (1714-1777)

Ceci n'est pas très ancien mais la ville fut si durement touchée en 1755 par un tremblement de terre et le tsunami qui s'ensuivit que beaucoup d'édifices imposants datent du XVIIIème siècle.








Cependant, à l'Ouest de la ville le vieux quartier de Bélem abrite, lui, des merveilles d'architecture du XVIème siècle qui n'ont pas été endommagées par le terrible séisme : le monastère des Hiéronymites (Mosteiro dos Jeronimos) et son magnifique cloître sur deux niveaux enfont partie.







Tout comme la Tour de Bélem, construite à la même époque pour des raisons plus stratégiques qu'esthétiques : elle veillait sur le Tage et l'accès maritime à la ville.




Mais Lisbonne avant tout, ce sont ses quartiers populaires, ses tramways dignes de San Francisco et, comme la ville est construite sur des collines, ses "elevadores" (ascenseurs) qui permettent de passer d'un niveau à l'autre.




L'Elevador de Santa Justa fut construit par un élève de Gustave Eiffel  et, sans doute suis-je partiale, je lui trouve un petit air de famille avec notre "Vieille Dame de Fer"...




Toutes les maisons ne sont pas couvertes d'"azulejos" (carreaux de faënce émaillés)  mais elles ont toutes beaucoup de charme...




Quant aux trottoirs, ils ont presque tous un caractère unique (mosaïques de petits pavés de calcaire et de basalte appelées "calçada"), de véritables oeuvres d'art, un peu glissantes surtout par temps de pluie ou dans les rues très en pente, mais très belles tout de même.



On retrouve la technique à Copacabana (Rio de Janeiro) et ce n'est pas très étonnant.

lundi 23 juillet 2012

Grandes Veleiros (Tall Ships Race)

Le Portugal, comme chacun sait, a depuis toujours été un pays de grands navigateurs.
Quelle chance! En ce bel après-midi de juillet, dans ce décor naturel exceptionnel, nous assistons au départ des "grands voiliers" qui font une course Saint Malo - Dublin avec un petit détour par Lisbonne, une belle ballade en Atlantique! Les voici qui partent vers le large accompagnés par des centaines d'admirateurs qui aimeraient sans doute bien embarquer pour la ballade en question...
Les premiers apparaissent sous la protection du Cristo Rei, réplique du Corcovado de Rio.




Et le premier à passer bat fièrement pavillon portugais. Quelle allure!




Le suivant, tout aussi magnifique, bat pavillon néerlandais, de fiers navigateurs eux aussi!




Le troisième est un incroyable quatre-mâts battant pavillon espagnol, l'ennemi mortel des Portugais, à l'époque des grandes découvertes mais désormais de simples concurrents acharnés.




Le dernier participe à la course pour le panache : c'est une réplique d'une caravelle introduite au xve siècle pour l'exploration océanique mais ce n'est pas celui qui est le moins acclamé par le public massé sur les rives du Tage..




Ah! Tout ça fait bien rêver. Pour un peu on essaierait de se trouver à Dublin du 23 au 26 août pour les voir arriver. Encore une belle fête de la mer en perspective!

Vie quotidienne à Lisbonne

Nous n'avons pas seulement traversé l'Espagne "pour le plaisir" (encore que le plaisir ait été au rendez-vous), non, nous partions pour Lisbonne. 
Notre cher bateau s'y repose de sa traversée atlantique en attendant de nouvelles navigations mais une petite visite pour voir si tout va bien, ça ne peut pas faire de mal.
Pour ce faire, j'ai loué un studio à la fois proche du chantier naval où il se trouve (il y en a tout au long du Tage) et proche du centre historique. A vrai dire nous sommes entre la Tour de Bélem et le Pont du 25 avril. Bien sûr, j'ai voulu "A Room with a View" et j'ai trouvé!




C'est aussi beau de jour que de nuit, avec, pour les connaisseurs, un petit côté Golden Gate!




La rue dans laquelle se trouve ce délicieux petit immeuble descend en pente raide vers le Tage, comme beaucoup de rues de cette ville bâtie, comme Rome, sur 7 collines.




Et bien sûr, l'une des activités favorites des habitants (et des touristes) est d'aller boire un verre, déjeuner ou dîner dans l'un des innombrables café-restaurants qui ont une terrasse (abritée du soleil) face au fleuve. La mer est toute proche, il souffle déjà une sorte de vent du large...




Mais pas question de manger au restaurant tous les jours, cela perd de son charme. Et puis ma mini-terrasse vaut bien la leur.
Alors à nous les spécialités locales!!! La charcuterie et le fromage, bien sûr, et je peux dire qu'après les Antilles (pour la plupart ex-britanniques), c'est un vrai bonheur. Ce n'est pas que cela manque à Paris mais depuis le mois d'avril,  rares ont été les jours où j'ai pu me balader sans manteau, sans parapluie, en traînassant pour regarder les vitrines...




Je passe (juste question illustration) sur le Porto et les vins blancs ou rouge, sur les fruits qui souvent chez nous n'ont pas grand goût : grand choix et belle qualité, c'est un régal.
J'en arrive à une des spécialités les plus renommées de Lisbonne : les "pastéis de nata". Ce sont des petits flancs lovés dans une pâte feuilletée croustillante et légère. Un délice!




Bon, tout ça donne faim. Il ne restera plus ensuite qu'à courir le long du Tage (on comprend pourquoi les Lisboètes sont si nombreux à le faire, ce n'est pas un phénomène de mode, c'est une nécessité) mais ne l'oublions pas, il fait beau!!