lundi 20 août 2012

Summer in the city


On se souviendra longtemps de Paris en cette deuxième quinzaine d'août!! Après un printemps et un début d'été dont la clémence météorologique ne restera pas dans les annales, voici la canicule! A Paris, la canicule, c'est 38°C la journée (à l'ombre) mais cela descend à 25° la nuit (on est loin des nuits trinidadiennes où la température ne descend pas en dessous de 29°, ni la nuit, ni sous la pluie d'ailleurs, mais après les effets désastreux de la longue et réelle canicule de l'été 2003, on frémit dans la capitale lorsqu'il fait beau plus de deux jours de suite...)

Bref, cette chaleur et ce soleil tant espérés étant enfin là (mais il faut en profiter, vite, de nouveaux orages et la baisse des température nous guettent déjà) "Paris-Plage" remporte un succès enfin justifié.
Et l'entreprise souvent critiquée fête ses 10 ans : sur 3,5 km de berge de la Seine habituellement réservée à un traffic dense et polluant, des tonnes de sables sont déversée, une plage aménagée avec parasols, douches, jeux pour enfants, palmiers... (presque) la plage à Paris.










Pour ceux qui, comme moi, habitent loin du tumulte du centre, il est un endroit calme, verdoyant et peu exploité (en tout cas sur cette partie) : le canal Saint Martin. Quelle fraîcheur, quel régal pour les yeux!










Il semble même que je ne sois pas la seule à vouloir garder une trace de ce spectacle hors du temps. Ne pourrait-on pas se croire en 1900 ?




Témoin de cette fin de XIXème siècle reste le marché Secretan, à deux pas du canal, construit par Baltard (bien reconnaissable) et inauguré en 1868.




Et le grand soleil aidant, j'en viens à trouver des airs de Brasilia au siège du Parti Communiste Français, place du Colonel Fabien!! Bon, ce n'est finalement pas très étonnant : le bâtiment a été construit par Oscar Niemeyer, le célèbre architecte brésilien.  
Il n'y a pas à dire, un peu de soleil, ça change tout, et Paris regorge de lieux imprévus et passionnants.

samedi 11 août 2012

Le Père Lachaise

Quel plus fascinant lieu de promenade à Pais quand il fait beau (mais oui, ça arrive...) que le cimetière du Père Lachaise? Bien sûr, a priori, un cimetière, ça peut sembler une drôle d'idée, mais celui-ci est l'un des "monuments" les plus visités de Paris. Il y a tant à voir : de la tombe de Jim Morrison à celle de Gérard de Nerval en passant par Rossini et Oscar Wilde dont la tombe est l'une des plus connues (mais hier quelqu'un m'a tout de même demandé "mais qui est enterré là?" et est resté perplexe lorsque j'ai répondu "Oscar Wilde". No comment), Balzac, Marcel Proust, j'en passe, et des centaines... J'ai fait un choix nécessairement très limité et subjectif, mais passons la grande porte et au fil des allées, pour ceux qui ne connaissent pas ou prendront plaisir à revoir, découvrons ou retrouvons.




Tout d'abord une des tombes les plus remarquables : celle d'Allan Kardec, fondateur du spiritisme, continuellement (et abondamment) fleurie depuis 1869. 




Je vous épargne celle d'Alfred de Musset, bien connue, avec son saule, mais qui s'intéresse à celle de sa soeur cadette, Hermine-Charlotte, qui lui survécut de longues années mais repose désormais près de lui?




Il est au Père Lachaise une sépulture particulière qui se veut être celle d'Héloïse et d'Abélard. Je la trouve impressionnante. Il va de soi que les protagonistes étant morts au XIIème siècle, il n'y repose que des ossements qui ont été transférés là en 1817. Qu'importe, celà reste un joli symbole.




Je ne résiste pas non plus au plaisir de présenter la tombe du peintre Géricault d'une facture très classique en ces lieux, pas seulement pour la statue de l'artiste, mais pour la reproduction en bronze de l'incontournable "Radeau de la Méduse". L'appel de la mer alors qu'elle est, pour l'instant, si loin? Peut-être...




Mais le Père Lachaise, c'est avant tout une sorte de grand jardin propice à la méditation et qui offre des perspectives improbables sur Paris (Panthéon et Tour Montparnasse par exemple...)




Toutes les tombes n'y sont pas également visitées, entretenues... Certaines ont été détruites par la chute d'arbres centenaires lors de la "tempête du siècle" (1999), d'autres sont purement et simplement abandonnées... Leur simplicité n'en est que plus émouvante.




Mais la simplicité n'était pas la règle au XIXème siècle et nombreuses sont les sépultures qui se veulent remarquables (et le sont!)




Ce qui n'empêche pas certaines d'être parées d'une certaine grâce.




Et j'ai, malgré mes nombreuses visites des lieux, découvert un monument intéressant : la tombe de Valerio (1959-1988). A vrai dire qui a jamais entendu parler de Patrick Bougis dont Valerio était le nom de scène? C'est tout d'abord l'épitaphe qui a attiré mon attention  : "Il aimait Stendhal, Pavarotti, Gamine, les Pink Floyd (je suis d'accord pour trois d'entre eux) mais à 29 ans..." (bon, le "club des 27" reste très fermé mais on n'en est, hélas, pas loin). Ce qui m'a étonnée, c'est le masque de bronze dont j'ai appris qu'il était signé Jean Maris. Inattendu pour un parfait inconnu...




Quoiqu'il en soit, je confirme, le Père Lachaise est un endroit passionnant.