mardi 28 février 2012

Le jardin de Balata (Fort de France)

Moi qui ne suis pas une grande fanatique des plantations quelles qu'elles soient (surtout s'il faut les faire ou s'en occuper...), il est un endroit que j'adore à quelques kilomètres de Fort de France, le Jardin de Balata. Je ne m'en lasse pas.
Il a fallu plus de 20 ans à un collectionneur acharné pour créer ce jardin autour de la maison de sa grand-mère avec des plantes rapportées de ses innombrables voyages dans la Caraïbe.
Le résultat est magique.



Comme je n'y connais rien, je me contenterai de brèves remarques. Les images, me semble-t-il, parlent d'elles-mêmes.



Bien sûr les arbres y ont une dimension qui rappelle celui au pied duquel Alice a suivi le Lapin Blanc...



Et les fleurs (comme ces anthuriums) s'y développent avec élégance elles aussi.



Au détour du chemin, l'atmosphère change et on passe à cette spectaculaire perspective qui s'ouvre sur la forêt tropicale.



S'il est un "jardin extraordinaire", le Jardin de Balata est digne du titre et du détour.

jeudi 23 février 2012

Saint Pierre de la Martinique

Celle qui fut jadis le "petit Paris des Antilles" a bien du mal a se remettre de cette terrible éruption de la Montagne Pelée survenue le 8 mai 1902.
Certes, la rue principale a vu quelques petits commerces se reconstruire, près de la place du marché les restaurants locaux sont nombreux, mais ce qui reste omniprésent, ce sont les ruines de son opulence passée. La végétation a repris ses droits sur les pentes de la "Pelée" dont le sommet reste le plus souvent caché dans les nuages.




Les vestiges du théâtre (copie de celui de Bordeaux) en sont un exemple frappant.



Là se pressaient riches propriétaires, et marchands avec leurs épouses ou maîtresses habillées à la dernière mode et parées de bijoux.



Une des histoires frappantes de la catastrophe est qu'il eut 28 000 morts et seulement, dit-on, un survivant! Il s'agit, bien sûr, de l'histoire de Cyparis, ce vagabond mis au cachot quelques jours avant l'éruption ; son cachot était tournée dos à la pente le long de laquelle dévala la nuée ardente, l'étroite porte ne laissa pas vraiment passer braises, souffle brûlant, matériaux en fusion, et trois jours plus tard Cyparis fut retrouvé, gravement brûlé mais vivant.



J'ai trouvé à cette rue beaucoup de charme. Son nom : rue d'Enfer, non pas à cause des flammes qui ravagèrent la ville, mais des maisons closes et nombreux établissements de jeu ou débits de boisson qui la bordaient. Elle est devenue beaucoup plus calme.



La visite de la ville est passionnante si on sait prendre son temps. Les romans de Raphaël Confiant (en particulier "Nuée ardente" et " Adèle et la pacotilleuse") décrivent à merveille à la fois la vie et les lieux avant que tout ne se fige. C'est un réel plaisir d'y faire un tour après les avoir lus.

lundi 20 février 2012

Nord Martinique

Nous avons déjà visité de façon extensive le sud de la Martinique (nous y avons même habité quelques mois) ainsi que Fort de France, ville au charme de laquelle je suis toujours aussi sensible, mais je vais résister au plaisir d'en remettre des photos en ligne.

Cette fois-ci, nous avons repris la route du nord. Je gardais un excellent souvenir de cette partie de la Martinique plus sauvage sans doute, un peu moins touristique car il y a pour un bateau, peu d'abris côtiers confortables, mais si jolie elle aussi.

Et d'abord, le charmant village de pêcheurs du Carbet : cocotiers, plage de sable gris (nous sommes près de la Montagne Pelée), barques multicolores, eaux claires et turquoises sous le soleil.







Puis deux expériences inhabituelles nous attendent.
Tout d'abord, la baie de Saint-Pierre, capitale économique et culturelle de la Martinique au XIXème siècle et dont l'histoire à elle seule mérite une page.



Puis en s'enfonçant dans les terres, la "route de la Trace" (ouverte par les Jésuites au début du XVIIIème siècle) nous permet de revoir la forêt primaire et ses impressionnantes fougères arborescentes, un peu de fraîcheur et un grand "bol" de verdure.



dimanche 19 février 2012

La balade avec Maracai

Il existe parfois un certain décalage entre les évènements survenus, les images captées, les anecdotes racontées et le moment où ceci parvient au "monde extérieur"... Nous vivons à "l'heure caraïbe", ce qui avant toute autre chose signifie que nous avons parfois des communications internet intermittentes, lentes, ou les deux!! Mais le décor reste superbe!

Voici donc notre première mini-escale avec Maracaï : le village de pêcheurs d'Anse La Raye.



Puis se profilent les Pitons à l'horizon à l'arrivée dans le village de Soufrière. Symbole de cette mini-nation dressée, je ne m'en lasse pas.



Le village de Soufrière est lui aussi un village de pêcheurs dont les cabanes et les barques sont posées au pied des cocotiers.



Et s'il est une chose dont je ne ma lasse pas non plus, ce sont les rivages bordés de cocotiers, que ce soit dans leur version authentique, comme ici...



... ou dans leur version touristique 5 étoiles, comme à Jalousie qui reste un endroit privilégié niché entre les 2 pitons.



Il semble que la connexion internet nous soit favorable ces jours-ci. D'autres images devraient donc suivre.

vendredi 10 février 2012

Rastaland

On ne peut naviguer aux Caraïbes sans, lors d'une escale, s'intéresser à la culture rastafari dont les manifestations sont nombreuses dans ces îles. Même si elle est originaire de Jamaïque, elle s'est répandue dans les îles anglophones depuis longtemps.
Je n'y suis pas insensible, c'est une culture pacifiste et en harmonie avec la nature que nul ne peut rejeter sans avoir essayé de connaître voire de comprendre.
En voici les signes extérieurs sur un bateau local où on peut voir, entre autres choses, le lion sacré de Judah (aucun rapport avec Judas), l'étoile de David et l'effigie de l'empereur Hailé Sélassié. Tous ces symboles ont une histoire trop complexe pour que j'entre ici dans les détails mais ils sont facilement reconnaissables.



Toujours est-il qu'à la marina de Rodney Bay, mon ami Maracai s'est offert comme guide non seulement pour un tour de l'île de Sainte Lucie comme nous ne l'aurions pas vue seuls, mais aussi pour répondre avec patience et gentillesse à mes questions.
Son bateau à lui aussi porte haut les couleurs de l'Afrique et les nombreux symboles rastafaris.



Bob Marley a largement contribué à la découverte par beaucoup de cette culture. Il fume là la "ganja" censée vous permettre de voir clairement les choses...



Et mon ami Maracai a fière allure à la barre de son bateau, nous faisant passer sous une arche, au ras des rochers dans une eau turquoise. Sur son Tshirt, le lion, l'Empereur, les couleurs de l'Afrique.



Il nous permet de faire escale dans le village de pêcheurs d'Anse La Raye où sur un mur nous retrouvons exprimés la résignation face à l'absence d'avenir qu'offre notre société et la croyance en un d'autres valeurs.




La "foi rasta" permet avant tout aux populations pauvres de retrouver une dignité et un sens à leur vie difficile en s'affranchissant de l'identité coloniale et en restant ancrées dans leurs racines africaines.


dimanche 5 février 2012

Traversée Béquia -Marigot (Ste Lucie)

Lever à 5h30, départ à 6h, la routine...
On sait que la traversée va être mouvementée car le vent souffle toujours à 20 noeuds face à l'étrave du bateau, la houle et la vague levée par le vent sont elles aussi contraires... Ca va bouger. La météo ne nous annonce pas de grosse pluie, c'est déjà ça.
Tout semble calme au départ, le temps de sortir d'Admiralty Bay, mais le petit passage entre Béquia et St Vincent est déjà agité.



J'arrive à prendre le soleil levant jouant à cache-cache avec les nuages. On va essayer d'être plus rapides que le grain qui avance vers nous...



Et voici les côtes abruptes de St Vincent qui vont pendant quelques milles nous protéger un peu. Cette île est sauvage, belle, surtout rebelle, indomptée, les touristes ne s'y risquent pas beaucoup, à tort. Les pentes sont couvertes de cultures pas toujours maraîchères... Il pousse ici une herbe appelée "ganja" qui fait le bonheur de certains. Et c'est dans ce décor à la végétation tropicale qu'a été tourné le premier épisode de Pirates des Caraïbes. Le village s'appelle Wallilabou, on peut y faire escale, les habitants y sont très aimables et serviables. Malheureusement, nous n'avons pas le temps cette fois-ci.



La traversée du canal de St Vincent durera près de 6 heures inconfortables et la vue des Pitons de Sainte Lucie est bienvenue!



Les premier milles le long de la côte de Ste Lucie ne sont pas encore vraiment paisibles, mais nous approchons de notre hâvre de paix et de calme : Marigot. C'est un des plus beaux endroits de Ste Lucie, un ancien "trou à cyclone" où les bateaux peuvent mouiller dans la mangrove. Un arc-en-ciel nous accueille, un petit rhum punch, et une bonne nuit de repos.



Au réveil, nous repartirons plus au nord vers Rodney Bay marina. On nous attend...

mercredi 1 février 2012

Bequia, encore?

Bequia est un point de passage quasi obligé pour les plaisanciers qui viennent du nord et filent vers les Grenadines tout comme pour ceux qui remontent de Grenade vers St Vincent, Ste Lucie et la Martinique. Mais qui s'en plaindrait? C'est un endroit charmant déjà présenté dans ce blog et à vrai dire, on ne s'en lasse pas.

Tout d'abord, la "rive droite" d'Admiralty Bay : quelques habitations à flanc de colline, peu de commerces, c'est coquet (comme diraient les agents immobiliers).



La "rive gauche" est plus "exotique-cocotiers", et moi, bien sûr, je préfère...



Mary James est fièrement et néanmoins objectivement mouillée entre les deux (mon coeur balance, hahaha!)



Bref, pour mettre pied à terre, cette "rive gauche" est à la fois bien jolie et bien pratique avec son petit sentier le long des cocotiers.



Quant au petit hôtel qui borde le sentier, enfoui dans sa végétation tropicale et construit dans le style créole, on en retiendra le nom, the Gingerbread Hotel.



Il va nous falloir aussi quitter Bequia car St Vincent et Ste Lucie nous attendent. Mais nous y reviendrons un jour, peut-être.