jeudi 28 avril 2011

Petites vacances pascales

Tout a bien commencé. En dépit de ce week-end de 4 jours (Vendredi Saint oblige), pas de bouchons sur les routes. On prépare un pique-nique, on va à la plage avec des amis, on se détend... D'ailleurs les routes, pourquoi y aller? Il y a les bateaux, gros et petits, pour aller faire un tour en mer!
Et là, ça ressemble déjà plus au métro parisien à l'heure de pointe... mais on va bien s'amuser!

Et vous n'imaginez pas la sono! Elle va hurler toute la journée des morceaux de soca music (importés de Trinidad) dont les "paroles" et la "musique" nous échappent parfois un peu... Pour les amateurs et les curieux , voir la vidéo de la chanson gagnante du Carnaval 2010, un modèle du genre, nous y étions, nous pouvons témoigner en direct!

www.youtube.com/watch?v=FXB5BWG3JxM

Le rhum punch (à volonté) aidant, la journée va être très gaie!


Hélas, dès le lendemain, le ciel se vengeait... Arrivée de gros nuages qui non seulement se sont amoncelés mais ont stagné au-dessus de notre île.

Ils y ont déversé des litres d'eau, pendant des heures... un spectacle à la fois déprimant et fascinant, tellement rare à cette saison (enfin, pas cette année...)!

C'est tout juste si le soir nous avons eu droit, tandis que nous profitions de la "Happy Hour" (2 boissons pour le prix d'une) à ce modeste coucher de soleil... On nous avait habitué à autre chose!!

Mais le beau temps va revenir... bientôt... il paraît...
Je vais peut-être bientôt devoir vous parler à nouveau de littérature!!

vendredi 22 avril 2011

Fort de France

Une fois ancrés au pied du fort, il ne reste plus, à quelques encablures, qu'à rejoindre la ville de Fort de France en annexe.
Et les premiers pas qu'on peut y faire sont bien agréables. La "Savane", sorte de no man's land dans lequel plus personne n'osait s'aventurer et qui rendait l'arrivée en ville peu engageante, a été entièrement réhabilitée : il s'agit maintenant d'un parc magnifique, en plein centre, bordé par une promenade piétonne en bordure de la baie, dont tout le monde peut et vient profiter à toute heure en toute sécurité - une renaissance fort appréciée des Foyalais (les heureux habitants de Fort de France).

La ville a des visages multiples.
Ici ce sont des petites rues très commerçantes aux maisons créoles souvent restaurées, où on trouve le nécessaire et le superflu, un plaisir pour le badaud.

Là, les administrations ont souvent su évoluer avec le temps...

Mais surtout, il est des lieux historiques à la fois superbes et bien vivants comme le théâtre Aimé Césaire (ancien hôtel de ville, là où l'écrivain et maire de la ville aimait recevoir dans son bureau tous ceux qui se présentaient pour solliciter son aide)

et l'illustre bibliothèque Schoelcher, la plus belle (si ce n'est la seule digne de ce nom) bibliothèque des Caraïbes. Inutile de dire à quel point j'y suis attachée.

Et qu'on ne s'y trompe pas, le nuage menaçant n'a fait que passer et nous avons flâné dans la ville sous le soleil!
Ah oui, vraiment, nous aimons Fort de France.

mercredi 20 avril 2011

Destination Martinique

C'est toujours bon de reprendre la mer, surtout quand il fait beau.
Un peu de vent, une mer peu agitée et un grand ciel bleu... Nous ne sommes pas les seuls à profiter de ces conditions météo impeccables.

Le spectacle de la voile gonflée par le vent sur un ciel bleu d'azur, c'est un cliché, mais dans la réalité, c'est superbe et on en profite au maximum!

Tout se passe tellement bien qu'à peine quelques heures après avoir quitté Sainte Lucie, nous sommes en vue du Diamant, cet énorme rocher qu'on reconnaît (avec plaisir) de loin. Nous sommes le long des côtes martiniquaises et même si, pour ce qui nous concerne, on connaît déjà, le plaisir n'en est pas moins grand.

La baie de Fort de France, but de notre traversée, se profile déjà à l'horizon. Le mouillage "en centre ville" est à la fois des plus agréables et des plus rares. Je crois même que dans les Antilles c'est une sorte d'exception. Peut-être suis-je un peu partiale...

Toujours est-il que le coucher du soleil donne au fort, au pied duquel nous mouillons, des couleurs magnifiques et la soirée s'annonce douce et tiède, comme on les aime.


samedi 16 avril 2011

Le tour de Sainte Lucie (2)

Et entre les 2 "Pitons", il est un endroit privilégié dans lequel la touriste patentée que je sais parfois rester peut se laisser à loisir aller à son goût (partagé par certains) pour la Caraïbe de rêve sur papier glacé. Les bateaux peuvent venir y mouiller dans un décor de cinéma...
et le lieu, mélange d'hôtel de charme et de villas haut de gamme, s'appelle "Jalousie"...

On y retrouve même notre spectaculaire voisin de Grenade qui, à l'évidence, connaît les "bonnes adresses"!

Mais après nous être restaurés avec délices dans ce paradis abrité des regards, nous sommes repartis à la découverte de la côte est, la côte "au vent", qui nous réserve elle aussi de bien belles surprises, comme le village de pêcheurs de Dennery.

La route qui nous ramène à Castries et à la "civilisation" traverse une forêt primaire dont les fougères arborescentes sont une caractéristique que nous n'avions pas oubliée. Qui le pourrait?

Sainte Lucie est vraiment une île aux aspects multiples qu'il faut prendre le temps de découvrir.
Cela valait la peine d'attendre que le beau temps revienne.

vendredi 15 avril 2011

Le tour de Sainte Lucie (1)

Après des jours et des jours de pluie (eh oui, la saison "sèche" ne l'est pas vraiment cette année...), nous profitons d'une journée d'accalmie (espérons-le, annonciatrice de beaucoup d'autres) pour enfin faire le tour de l'île en voiture.
Les routes sont sinueuses à l'envi mais offrent au détour d'un virage (et à l'arrivée sur un des nombreux villages de pêcheurs) des paysages superbes.

Malheureusement, les traces du cyclone Tomas sont encore bien présentes (coulées de boues, éboulements, routes partiellement effondrées...)

Mais quand s'offre enfin à nous la vue sur les spectaculaires Pitons (qui sont la fierté des Saint-Luciens) et le village de Soufrière à leurs pieds, on oublie les caprices de la météo!

Dès que le temps leur permet, Les pêcheurs continuent de travailler sur des barques de bois qui, si elles ne sont plus à rames, n'en sont pas moins des embarcations légères face à une mer souvent agitée.
Et la plage est pour eux un lieu de repos ou de promenade décontractée dont la beauté leur est tellement familière qu'ils doivent bien se demander parfois pourquoi certains lui accorde tant d'importance dans une visite à Saint Lucie ou dans la Caraïbe tout simplement...


vendredi 8 avril 2011

Castries (2)

Nous nous promenions donc à Castries ce matin par ce beau soleil qui ici n'est pas rare. Le parc principal de la ville aux arbres centenaires apporte ombre et (presque) fraîcheur.

Il est dédié à Derek Walcott, Prix Nobel de littérature dont les Saint Luciens sont, à juste titre, très fiers, et il fait bon s'y reposer pour lire un peu...

Nous nous sommes cependant laissés aller à l'animation du marché aux fruits et légumes qui est un des lieux d'activités de la ville.

En prenant l'avenue principale, j'eus soudain l'impression tout au bout qu'on venait de construire un immeuble qui n'était pas là la semaine dernière. Cela défiait les lois du bon sens...

En m'approchant du port de commerce (habituellement modestement actif), je compris ma méprise et découvrais avec horreur ce qu'on appelle un des fleurons des paquebots de croisière : le Caribbean Princess, 3600 passagers!!!! Oui, 3600 personnes se déversant par groupes de 20 à 30 vers des autocars pour voir en quelques heures les sites les plus connus de l'île... Le parc, le marché avaient été épargnés, peut-être était-il trop tôt et des milliers de passagers étaient-ils encore en train de profiter du buffet "à volonté"?

Et en rentrant, hirsutes, congestionnés par trop de soleil et de bonne chère, ils diraient : "J'ai fait Sainte Lucie!" Les pauvres...!

Castries (1)

Castries est la capitale de Sainte Lucie - 13000 habitants, comme Aubenas ou Castelnaudary. Ca ne vous dit rien? Pour les Parisiens, c'est comme Vernouillet ou La Queue en Brie... On est loin de Douchy Les Mines ou Trinqueux qui n'ont que 10000 habitants et dont je n'aurais jamais entendu parler sans l'invention d'internet et l'aide précieuse de Wikipedia!!! Bref, c'est un endroit charmant, plutôt tranquille où on se ballade avec délice et langueur sans risque de se perdre...

Elle est construite entre mer et collines, ce qui pourrait avec beaucoup d'imagination rappeler San Francisco...

Les maisons créoles du XIX ème siècle (souvent restaurées), sont là pour témoigner d'un passé encore proche.

Comme dans toutes les îles anciennement britanniques, l'architecture normande reste présente elle aussi...

C'est sympathique, calme, verdoyant on aurait envie de s'y installer.


mardi 5 avril 2011

Somewhere special

Qu'il est tentant d'aller au bout du chemin, enfin, de la rue, même si elle semble calme et ordinaire, surtout dans ce cas là... Pas de touristes à l'horizon, c'est bon signe; ils visitent dans des minibus climatisés des sites répertoriés. Là, je crois qu'il y en a un qu'ils ont oublié... Je continue, j'ai vraiment envie d'aller au bout de cette route.

Après être passée devant une église à la démesure de ma curiosité, j'y arrive...

Où? A la plage! Et celle-ci est quasi-déserte, oubliée de tous, bien qu'encadrée par une marina de 250 places d'un côté, et de l'autre, par des lotissements fort agréables mais ayant peu de caractère ainsi que des hôtels dont les clients ne sortent guère, "tout" leur étant offert "à volonté" sur place.


Bref, après la rue principale et l'église, on arrive à cette jolie plage et à un adorable mini-restaurant local (2 tables, 4 bancs, 1 parasol et un cocotier) où le plat pricipal (du poisson frais pêché) coûte 10 EC $ (environ 2€50), la bière moins d'un euro et le dessert quelques centimes.... Avec une vue fabuleuse de part et d'autre des filets de pêche et la gentillesse du patron en prime, on y passe facilement un délicieux après-midi.

Il n'y a pas d'adresse, il faut juste chercher un peu, c'est le prix à payer pour rencontrer les Saint Luciens (dont le "patois" est plus proche du français que de la langue de Shakespeare!)