jeudi 31 mai 2012

Paris, encore, toujours

Il faut dire que depuis notre retour à Paris nous avons la chance d'avoir du beau temps! Difficile à croire après le mois d'avril "pourri" dont tout le monde ici se souvient!!
Alors, pour ceux qui ne connaîtraient pas encore ou pas bien Paris, voici quelques images volées cet après-midi au fil d'une courte ballade du Louvre au Châtelet.





Commençons par ce qu'on appelle la "colonnade" du Louvre exécutée durant le règne de Louis XIV mais le palais sera abandonné par le roi au profit de Versailles. Ce n'est pas l'entrée du musée actuel, elle est donc moins connue que la "pyramide" mais n'en est pas moins imposante.




Face au palais du Louvre se trouve l'église de Saint Germain l'Auxerrois construite et modifiée du XIIème au XVème siècle. Encore un joyau mal connu de notre capitale.




Les rives de la Seine, même avec pour toile de fond le Palais de Justice, restent un des plus beaux endroits de Paris. Je vous épargne les embouteillages qui gâchent le plaisir sur ce qu'on appelle la "voie express rive droite", il sera toujours temps de les découvrir dans la réalité.




Au loin, enfin pas très loin, les tours de Notre-Dame...




Et au bout du chemin la découverte de la fontaine située au centre de la place du Châtelet avec ses surprenants sphinx : comme beaucoup d'endroits où on passe et repasse, on ne voit pas ses particularités. Mais j'ai décidé de jouer les touristes dans ma ville natale et ça me permet enfin de remarquer ce que je n'avais jamais vraiment vu.

jeudi 17 mai 2012

Retour sur traversée océanique (3)

C'est beau un bateau sous voile lorsque le ciel est bleu et la mer calme... C'est le moment où on peut prendre de jolies photos pour faire rêver les autres. Par contre, quand ça se passe plus mal, quand il faut réduire en catastrophe parce que les rafales de vent se font menaçantes, tout le monde est occupé, et à terre, on ne peut que se demander pourquoi les messages se font attendre.




Bref, restons sur l'idée de la traversée de rêve, avec des équipiers qui se la coule douce au soleil. Peut-être récupèrent-ils seulement d'une nuit trop courte ou d'une journée agitée...




On pourrait croire que l'ennui guette. Mais non, à plusieurs reprises nos navigateurs ont croisé des dauphins, toujours prêts à jouer devant l'étrave du bateau. L'exercice qui consiste à les prendre en photo n'est jamais facile mais l'eau est si claire que même si on ne les voit pas sauter, ils sont bien là.







Il paraît même qu'ils ont vu des baleines mais là, pas de photo : ces dames ne se prête pas toujours à l'exercice qui consiste à souffler lorsque le photographe est prêt ou à gracieusement replonger en montrant la queue. Pour avoir moi-même vu un cachalot entre la Guadeloupe et Antigua, à vrai dire, on préfère que ces cétacés ne s'agitent pas trop... C'est quand même gros! Largement de la taille du bateau...







Allez, un dernier petit cargo, un dernier coucher de soleil et il restera encore de belles histoires à raconter, des souvenirs vivaces et sans doute l'envie de repartir. Mais après 4020 Nm parcourus en 23 jours 1/2 à une vitesse moyenne supérieure à 7 noeuds, on a droit à quelque repos.

Les capitales européennes nous attendent à présent avec leur lot d'images, elles aussi, de distractions, de retrouvailles. D'autres pages pour d'autres aventures...

mercredi 16 mai 2012

Retour sur traversée océanique (2)

Et voici l'épisode de la daurade, un moment fort qui sera tout en images car ces dernières se passent de commentaire. Et voilà :












Et il n'est pas peu fier, Briag! A juste titre. Quel dommage que les 2 autres coéquipiers n'aiment pas le poisson!! Incroyable mais vrai! Il a (presque) mangé tout tout seul. Et moi qui adore le poisson...

mardi 15 mai 2012

Retour sur traversée océanique (1)

Voici enfin les premières photos prises lors de la traversée elle-même. Chacun a pris des quantités de photos mais il a fallu faire des choix cruels...
Et tout d'abord, j'ai choisi quelques exemples de la "vie à bord". La conservation des fruits et légumes frais va se faire pendant quelques jours, voire près de 3 semaines, grâce à un ingénieux système de filet qui leur permet de ne pas rouler partout et de ne pas pourrir dans des caisses ou cartons.
L'instrument "barbare et antique" au- dessous du thermomètre-hygromètre est un gitomètre... A quoi cela sert-il? A mesurer le degré de gite du bateau et on voit là qu'ils avancent bien gités, c'est à dire, pour les néophytes, bien penchés...


Un coup d'oeil sur le rechaud à gaz-four confirme cette situation : l'ensemble est monte sur cardans afin de compenser la fameuse gite du bateau : la cocotte-minute reste droite et ne se renverse pas tandis que le bateau gite. Les ustensiles sont de plus attachés sur les grilles pour éviter tout glissement intempestif.


Un des éléments vitaux du bateau pour la sécurité et le moral de tous va rester l'Iridium,  téléphone par satellite, qui relie le bateau au reste du monde où qu'il soit, un petite merveille technologique. Même lorsqu'après un violent orage tous les appareils ont (temporairement, heureusement) disjoncté - le GPS, le Pilote automatique, la VHF, etc... - l'Iridium marchait toujours et nos navigateurs pouvait appeler en cas de besoin.



Et le spectacle en mer reste le même au milieu de l'océan, en plus grandiose peut-être s'il faut se fier à cet arc-en-ciel...




... ou à ce coucher de soleil, sublime, comme tout coucher de soleil sous les Tropiques.




Quant aux distractions, en dehors de la cuisine dans des conditions difficiles, de la recherche du meilleur flux de vent, du journal de bord à tenir soigneusement, et de la lectures pour ceux qui peuvent fixer leur attention soit en milieu clos, soit en milieu humide, la plus prisée reste celle des rencontres (avec conversation par radio à l'appui), avec des inconnus  aux activités régulières qui parfois s'ennuient à bord et sont contents de bavarder quelques minutes avant de s'éloigner.



Reste la pêche, l'observation des animaux marins : nos amis espéraient bien voir des choses différentes de celles des petites traversées.

lundi 14 mai 2012

Arrivée à Lisbonne

Bon, d'accord, pour le "reportage en temps réel", ce n'est pas encore parfait... 
Les navigateurs sont arrivés à Lisbonne dans la nuit du 5 au 6 mai, et je les ai rejoints le dimanche en fin d'après-midi.
Pour la petite histoire, voici la dernière semaine de messages (entre les Açores et le Portugal) et les premières images de Lisbonne :

Mardi 1er mai 17 h
Bonjour, froid, pluie, vent, mer forte, vitesse 7 à 10 nds, reste 618 Nm, TVB, N 37 57, W 22 31 JJ
VITE RENTRES DS VIF SUJET? CA AVANCE FORT ET CA REVEILLE F

Mercredi 2 mai 15 h 25
ICI GD SOLEIL APRES BON REPAS. ON AVANCE DU TONNERRE DS GROSSE MER. SI TVB ARRIVEE PREVUE DS LA NUIT DU 5 AU 6
N 38 13 W 19 27 DTD = 475 NM FBJ

Jeudi 3 mai 14 h 27
Reste 330 Nm, temps mitigé, averses/soleil, mer formée, 14° dans bateau.
N 38 51 W 16 34 TVB JJ
Vendredi 4 mai 9 h 44
Plus que 235 Nm, TVB, fatigué avec le froid, ce matin &" degrés ds le bat, moins de 10 dehors! N 38 42 W 14 19 JJ

16 h 40
TOUT LE MONDE DORT, JE VEILLE AU GRAIN, UN CARGO SE TRAINE SUR L'HORIZON TRIBORD, LA BÔME CLAQUE SOUS LE VENT FAIBLISSANT. ON ARRIVE BIENTÔT, N 38 28 W 13 27
Samedi 5 mai 9 h 18
Restent 106 Nm, au moteur, vent = 0, arriveront demain matin, JJ

22 h
C'EST LE COEUR A L'ETRAVE QUE NOUS AVANCONS VERS LE VIEUX MONDE. DERNIERE NUIT, DANS LE RAIL DES CARGOS. LE GPS EST MORT, A L'ANCIENNE, AVEC LES YEUX. F

Dimanche 6 mai 4 h 55
FINI, ACHEVE : BOUCLE! 4 H 55 LOCALE.  L'ENTREE DANS LISBONNE MAJESTUEUSE A VOULOIR RECOMMENCER. ON ETAIT TOUT SEULS SUR  L'EAU.
On S'ENDORT TRANQUILLES SUR UN BATEAU QUI NE BOUGE PLUS. F






La tour de Belem reste un amer qu'on ne peut manquer, illuminée même à 3 heures du matin!




Ils sont contents d'être arrivés, ils sont en bon état, le bateau aussi, quant au champagne il vient de Paris.




La découverte, le lendemain, de l'embouchure du Tage et des navigateurs du weekend est superbe. Lisbonne devient pour quelques temps le port d'attache de Mary James. On aime déjà!

samedi 12 mai 2012

Visite aux Açores (Suite et fin)



S'il est un élément récurrent du paysage urbain ou villageois à Sao Miguel (comme dans peut-être les autres îles des Açores mais il faudra y faire un autre voyage pour le confirmer), ce sont les églises, monastères et autres couvents. Nous voici temporairement de retour à Ponta Delgada, la "capitale", qui ne compte pas moins de 5 ou 6 églises de ce style pour 65 000 habitants.




L'intérieur permet de découvrir la richesse (un peu voyante peut-être) de ces édifices, probablement  à la mesure de la ferveur des fidèles.

Mais, revenons à une des choses les plus surprenantes de cette île : la culture du thé! Eh oui, des champs de théiers s'étendent sur des kilomètres carrés. S'il ne faisait pas chaud lorsque j'y suis passée, il est vrai qu'il ne gèle jamais sur Sao Miguel, la température ne descend même pratiquement jamais au-dessous de 10°C. Le thé ne demande à l'évidence pas un climat tropical chaud comme je le croyais.




J'ai également appris que le thé se disait "chá" en japonais. Quel rapport? C'est le mot qu'utilisent les gens ici, aux Açores! J'avais bien remarqué que les hôtesses dans l'avion parcouraient les allées en disant "chá" sans pour autant avoir l'air de jouer à quelque jeu que ce soit mais de là à dire que tout le monde ici allait utiliser ce mot pour parler du délicieux breuvage que nos amis britanniques apprécient tant...




Bref, nous avons eu la possibilité de visiter cette usine (pas récente) dont toutes les machines, d'époque elles aussi, fonctionnent encore pour produire un thé, certes peu exporté, mais délicieux sous ces trois "formes" et que nous avons pu déguster (noir, vert ou Orange Pekoe, mon préféré)





Mais les navigateurs ont hâte de repartir avant que le vent ne faiblisse, voire ne tombe complètement. Après tout les Açores ne sont qu'à 800 milles nautiques à peine de Lisbonne alors... pourquoi ne pas y revenir un de ces jours?

jeudi 10 mai 2012

Visite aux Açores (Suite)


Encore un de ces lacs paisibles aux couleurs changeantes...



Mais au loin, dans les bois engageants qui bordent ses rives, apparaissent des fumerolles, sans parler de la forte odeur de soufre...




On nous avaient bien dit que ces îles étaient volcaniques, eh bien l'activité des volcans n'est pas seulement un souvenir. Nous quittons la Caraïbe et ses nombreux sites appelés Soufrière pour retrouver le même type de manifestation aux Açores. C'est inattendu.




Mais Sao Miguel nous réserve bien des surprises encore : ainsi ce monastère au spectaculaire chemin de croix illustré d'"azulejos" typiquement portugais.



Et la vue du haut des escaliers est superbe. Nous sommes sur la côte dite "sous le vent", la mer y est (surtout vue de loin) plus calme et cet îlot semble un lieu de mouillage idéal, abrité, juste assez loin pour  assurer tranquillité et solitude à quelques encâblures des facilités qu'offre une petite ville.

mercredi 9 mai 2012

Visite aux Açores


La ballade aux Açores nous a permis de découvrir l'île volcanique superbe de Sao Miguel : une variété de paysages inattendue : certains volcans semblent endormis mais la végétation verdoyante montre la fertilité des terres. Elle montre aussi que "l'anticyclône des Açores" n'est pas qu'une vaste zône de hautes pressions dans laquelle il ne pleuvrait jamais et dont les températures seraient éternellement estivales. Nous avons eu de nombreuses averses et il faisait très frais (13°-15°)


Mais les paysages sont si beaux : des lacs aux couleurs changeantes (bleus ou verts) selon l'humeur du ciel et les herbes qui en tapissent les fonds;




Mais l'île n'est pas si grande qu'on soit jamais loin de la mer et les côtes sont rocheuses, très découpées, sauvages et battues par la longue houle de l'Atlantique dont les navigateurs m'ont beaucoup parlée.



Par moment, on se croirait en Bretagne... Toute côte de l'Océan Atlantique a cette forte personnalité qui fascine.



Nous choisissons un petit village aux maisons blanches se découpant sur la mer bleue et les roches noires pour goûter à la cuisine locale : du poisson, bien sûr, mais aussi du veau (cela faisait si longtemps qu'on n'en avait pas mangé) ou du boeuf. Les sauces sont épicées, mais pas trop, les légumes et salades viennent presque "du jardin" quant aux fruits, il s'agit d'ananas et de bananes cultivés sur l'île. S'il ne fait pas très chaud, il ne fait jamais très froid!