jeudi 29 mars 2012

Musée St John Perse (Pointe à Pitre)

Il faut bien dire que j'étais un peu restée sur ma faim en passant devant cette belle demeure et en me contentant d'une photo... Je suis donc retournée sur place.
L'extérieur lui-même, si on y prête attention , est intéressant : balcon très travaillé et frise en zinc, c'est un peu inhabituel. Nous découvriront plus tard une charpente métallique sous les combles et le fait qu'elle fut construite "selon la conception de Gustave Eiffel".



En fait, cette maison n'a qu'un rapport éloigné avec le poète lauréat du prix Nobel. Elle fut surtout à la fin du XIXème siècle la propriété de riches sucriers. L'intérieur, en parfait état de conservation, renferme une superbe collection de costumes d'époque ainsi que quelques meubles qui donnent une vague idée de la vie que certains menaient tandis que les autres s'échinaient à couper la canne...





Les jardins sont magnifiques et dégagent une atmosphère aussi paisible et confortable que les salons. La vie n'était pas dure pour tout le monde. Et tant qu'on n'a pas vu ces choses là, on ne se rend pas compte de l'opulence des uns face au dénuement des autres.



Bon, où est St John Perse dans tout ça? Il a vécu 12 ans en Guadeloupe dans des conditions qu'on peut qualifier de privilégiées, et lorsque ses parents pour des raisons économiques et sociales ont dû quitter cette île, le jeune garçon en a beaucoup souffert. Que comprend-on à cet âge? Sa nostalgie du "paradis perdu" a donné naissance à une poésie riche dont le musée garde quelques manuscrits ou publications d'époque, des photos, des objets personnels, de quoi donner envie de découvrir l'oeuvre du poète, et c'est le principal.

mardi 27 mars 2012

Un tour en ferry

Il n'est pas si courant que ça d'aller faire un tour de ferry quand on se balade d'île en île dans son propre bateau, mais dans certains cas, il ne faut pas hésiter : 4 heures 30 pour retourner de Pointe à Pitre à Fort de France, c'est impossible à boucler en voilier. Alors me voici partie dès 7 heures du matin (départ 8 heures) à bord de l'Express des Iles à destination de la Martinique.
Le bateau, la Perle Express, est un catamaran en alu de 47 mètres de long...



... et ses 2 hydrojets propulsent les 350 passagers potentiels (nous n'étions qu'un centaine) à près de 30 noeuds (60 km/h). Impressionnant... et confortable.



Une courte escale en Dominique permet de retrouver la silhouette de ces pentes volcaniques au pied desquels la capitale, Roseau, s'étale paresseusement.



Les barques des pêcheurs sont tirées à sec le long de la rue principale. Nous passons rarement si près de la côte et faisons non moins rarement escale à Roseau, mais nous nous y sommes déjà promenés et l'endroit est sympathique, loin de l'activité touristique et commerciale d'autres îles plus riches. Pas question de descendre cette fois, mais un petit bonjour en passant.



Le canal de la Dominique qui la sépare de la Martinique se passera en moins d'une heure en dépit d'une mer "légèrement agitée" (probablement des creux de 1,50m) et voici déjà Fort de France.



Je découvre l'autre face du fort au pied duquel nous mouillons habituellement. Il est 12 h 30, les boutiques et restaurants que j'aime bien m'attendent. Je rentrerai demain par le même chemin, une parenthèse dans notre cabotage à la voile.

samedi 24 mars 2012

Pointe à Pitre

Nous voici en ballade dans la capitale guadeloupéenne, et bien qu'elle soit beaucoup plus modeste (30,000 habitants) que sa grande soeur martiniquaise (120,000 habitants), on y retrouve cependant des points communs dont le charme des ancienne maisons créoles n'est pas le moindre.



Certaines, plus imposantes que d'autres, on été reconverties ici, en office du tourisme (belle introduction aux richesses patrimoniales du pays) ...



... d'autres en musée : ici le musée Saint John Perse (né à Pointe à Pitre et Prix Nobel de Littérature en 1960)



On retrouve le côté populaire de la ville près de la darse qui se trouve dans le centre ville...



... sur le côté de laquelle se trouve un important marché aux fruits et légumes.



Bien d'autres choses à découvrir en Guadeloupe mais c'est hélas pour nous cette année un point final aux aventures caribéennes et nous allons nous concentrer sur le travail de préparation du bateau pour le retour...

samedi 17 mars 2012

Les Saintes

Après la Dominique viennent "les îles de la Guadeloupe" : archipel des Saintes, Marie Galante, la Désirade et les deux îles principales de Basse Terre et Grande Terre séparées par la Rivière Salée. Nous connaissons, mais c'est avec plaisir que nous y revenons. Et le beau temps est avec nous.

A première vue, quand on vient du sud, les Saintes, ce sont des cailloux déchiquetés et arides. Il faut s'en méfier de nuit ou par mauvais temps, mais aujourd'hui, on profite du spectacle.




Une des collines a des faux airs de "Pain de Sucre", les gens du pays l'ont d'ailleurs surnommée ainsi. C'est un joli mouillage et la petite plage qui se trouve au pied est bien sûr bordée de cocotiers.



Et voici la baie de Terre de Haut, les Saintois en sont très fiers et il est vrai qu'elle est belle, vaste, qu'on y trouve toujours (ou presque) de la place et que le décor est superbe.



Les soirées commencent tôt, comme partout, vers 18 heures, et là encore la nature nous sort le grand jeu... Et comme je le dis toujours, je ne m'en lasse pas. Qui le pourrait?



Le lendemain matin, surprise, un voisin imposant s'est faufilé entre les îles pour lui aussi venir profiter du calme. On aurait aimé le voir sous voiles!



Pour nous l'escale est déjà finie, on nous attend à Pointe à Pitre. La longue croisière dans les Caraïbes va se terminer. Une chose est certaine, on en aura pris plein les yeux et plein la tête.

jeudi 15 mars 2012

De la Martinique à la Dominique

Au départ de Fort de France, le coeur n'y est pas, le soleil pas franchement non plus... Il est certes 6 heures du matin, mais il a bien du mal à percer les nuages.



Et pourtant, nous faisons route vers la Dominique. Rien à voir, bien sûr avec la République Dominicaine et ses hordes de touristes. La Dominique est, avec Saint Vincent, une des îles les moins abimées des Caraïbes, une des plus authentiques, une des plus belles.
Le soleil pointe à l'horizon, et même s'il reste quelques nuages de pluie, ils ne sont là que pour nous offrir un arc-en-ciel.



Cette petite plage, à peine visible entre les deux falaises rocheuses, n'est accessible que par la mer et personne ne songe à s'y arrêter... Quel dommage, ou peut-être est-ce tant mieux! On ne voit pas un "village de vacances" s'y installer!



Bon, je sais, les couchers de soleils, on finirait par s'en lasser... Mais moi, je ne sais pas résister. Je ne suis d'ailleurs pas vraiment la seule...



Hélas, après une nuit paisible dans la baie de Portsmouth, il nous faut repartir. Pas le temps cette année de visiter à nouveau l'intérieur du pays et de rencontrer les derniers Indiens Caraïbes (arrivés sur place bien avant les colons blancs et leurs esclaves). Mais nous l'avons déjà fait. Je ne pense pas qu'ils soient dérangés très souvent, et c'est tant mieux.



Dernier regard sur cette île chère à notre coeur, il fait beau, quelques nuages s'accrochent encore aux anciens volcans, "Bye bye Dominica!"

samedi 10 mars 2012

Escale prolongée à Fort de France

S'il est un endroit où l'on adore prolonger l'escale, c'est bien à Fort de France! L'appel de la ville pour les citadins recyclés que nous sommes? Le calme d'un mouillage en plein centre ville? Et bien qu'on soit "en ville", la nature omniprésente. D'ailleurs le parc qui longe le mouillage et que les Foyalais (habitants de Fort de France) aiment tant s'appelle la Savane.

Commençons par un lever de lune au-dessus du Fort Saint-Louis pour changer...


Puis un coucher de soleil vers le "grand large"



Et enfin un arc-en-ciel qui nous réjouit car ici la pluie ne dure jamais longtemps.



J'ai déjà l'an dernier mis en ligne des photos de la ville, je me contenterai aujourd'hui de ce qui est pour moi (avec, bien sûr, la bibliothèque Schoelcher) le coeur de Fort de France : le théâtre Aimé Césaire. Quel bel endroit! Et de bons souvenirs aussi.



En face de ce lieu mythique, j'ai découvert cette année la Brasserie du Théâtre, construite dans le nouveau centre commercial (le mot fait frémir, mais pour une fois c'est une réussite d'architecture et de décoration qui s'intègre merveilleusement au quartier) et j'en ai fait mon "quartier général". Je ne suis pas la seule et c'est un endroit vraiment sympathique.



Il va une fois de plus être difficile de quitter la Martinique, mais c'est sûr, nous reviendrons à Fort de France.