vendredi 11 octobre 2013

Santo Antao : la "route de la corde"



Cette île, par sa taille arrive en second derrière Santiago. C'est également la plus au nord ouest de l'archipel. C'est une île très montagneuse qui surprend par ses contrastes, mélange de végétation, plantations, cultures, et de terres arides. L'activité est essentiellement rurale et la moindre parcelle arable est cultivée.






La "route de la corde" (Estrada a Corda, route menant au bourg de Corda) traverse l'île en direction du nord en passant dans la montagne à plus de 1000m d'altitude.










D'inattendues forêts de sapins alternent avec les cultures en terrasses sur le flanc des montagnes.



On cultive principalement le maïs, la canne à sucre et la banane, mais nombreux sont aussi les arbres fruitiers et les fleurs (selon les moments de l'année).





De la route , on peut observer la Caldeira de Cova, cratère volcanique endormi, tapissé par un réseau de damiers de cultures maraîchères.

La route pavée et tortueuse fut construite à la main, pierre par pierre, en 20 ans d'un travail laborieux. Elle dessert des villages (de quelques maisons) éparpillés dans la montagne. L'habitat, typiquement africain, se compose pour l'essentiel de maisons de pierres souvent surmontées d'un toit de chaume.







On nous attend dans les locaux de l'école maternelle transformée en salle de "réception" avec un repas de poisson et de légumes locaux (manioc, igname, banane plantain), avec pour boisson le bouillon dans lequel les poissons et les légumes ont cuit et pour finir, des "bananes-dessert". Et tout ceci est offert avec tant de gentillesse que nous faisons honneur à ce menu rustique. Les quelques enfants présents nous regardent timidement, les restes ne seront pas jetés... En bavardant dans un français maladroit, la plus âgée nous explique qu'elle fait 3 heures de route à pied pour aller à l'école primaire...




Notre "voisin de table" est un âne : il y en a beaucoup sur l'île et un certain nombre d'entre eux sont revenus à l'état sauvage.




Après avoir remercié le chef du village et les habitants qui ont tous participé à la réalisation de la "réception", nous redescendons vers la côte déchiquetée qui abrite pourtant l'autre richesse de l'île, la pêche.



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